vendredi 18 janvier 2008

l'abbé Pierre un saint un juste persécuté



Henri Grouès, sous le nom de l'abbé Pierre, s'engage dans la résistance où il aide des juifs à se cacher. Recherché par la Gestapo, il rencontre le général De Gaulle en 1943 à Alger. Après la guerre, il est élu député de Meurthe-et-Moselle de 1945 à 1951. En 1949, il fonde "Emmaüs" communauté de chiffonniers construisant des logements provisoires pour les "sans domicile".
Lors de l'hiver rigoureux de 1954, l'abbé Pierre lance à la radio un appel à "l'insurrection de la bonté" en faveur des sans-logis, déclenchant un vaste mouvement de solidarité. Il est également entendu par le Parlement qui, quelques semaines plus tard, décide de lancer un programme de 12000 logements d'urgence.


L'association d'Emmaüs s'internationalise et comprend de nombreuses communautés dans près de quarante pays. En 1988, il crée la "Fondation de l'abbé Pierre" pour le logement des défavorisés. Le Président de la République le fait Grand Officier de la Légion d'Honneur en 2001.
Le 1er février 2004, cinquante ans après son appel pour "l'insurrection de la bonté", il réitère son appel, et s'engage avec Emmaüs pour un nouveau "Manifeste contre la pauvreté" dans un pays où il y a cinq millions d'exclus, dont un million d'enfants.

Les dernières déclarations du fondateur d’Emmaüs appelant à « lever un tabou » sur la Shoah sont jugées très graves et suscitent de vives réactions.

LE soutien de l’abbé Pierre à Roger Garaudy n’était ni une faiblesse d’amitié ni un dérapage d’octogénaire. Dans une interview à « Libération » d’hier, le fondateur des communautés d’Emmaüs estime que les écrits qui valent à Roger Garaudy d’être mis en examen pour contestation de crimes contre l’humanité (la négation du génocide des juifs commis par les nazis) touchent à « un sujet sur lequel le débat n’est pas clos ».

Plus grave encore, l’abbé Pierre s’estime « convaincu » qu’en remettant en cause l’holocauste, « il y a une espèce de ouf ! Le tabou est levé ». Il raconte avec enthousiasme qu’à l’occasion d’un voyage récent en Belgique, « dès que je suis sorti de voiture à l’aéroport de Bruxelles, des gens sont venus vers moi (…) pour me dire : merci, parce que vous avez eu le courage de remettre en cause un tabou ». Au point d’en éprouver un soulagement : « On ne se laissera plus traiter d’antijuif ou d’antisémite si on dit qu’un juif chante faux. »

Evidemment, l’abbé Pierre se défend toujours de s’aligner sur les révisionnistes. C’est pourtant aux responsables d’une association de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, la LICRA, qu’il s’en prend le plus durement. Car, dit-il, « ils n’acceptent absolument pas le dialogue, contrairement à Garaudy. Ils considèrent que le débat (sur le génocide des juifs) est clos. Qu’oser le rouvrir n’est pas possible. Par exemple sur la question des chambres à gaz, il est vraisemblable que la totalité de celles projetées par les nazis n’ont pas été construites ».

En attendant, la tornade n’a pas faibli. La LICRA a réagi très vite et très fermement en indiquant « qu’en se rangeant ainsi aux côtés des négationnistes, l’abbé Pierre doit tirer les conséquences de ses choix, et quitter de lui-même l’association où sa présence ne se justifie plus ». Le président de Radical, Jean-Michel Baylet, dénonce des propos qui « ouvrent la porte de l’antisémitisme ».

La mise au point.

du grand rabbin

Du côté de la communauté juive, après quelques hésitations et paroles approximatives, les réactions sont désormais très fermes. Une évolution particulièrement nette chez le grand rabbin de France. Dimanche matin, sur Radio Judaïque FM, Joseph Sitruk défendait l’idée que pour opposer les faits aux falsifications, il fallait « réunir les historiens pour débattre de la Shoah ». Aussitôt, Faurisson et Roques, chefs de file des falsificateurs, se déclaraient prêts au débat. Le trouble était tel que dimanche, à 0 h 30, le grand rabbin Sitruk devait adresser une mise au point à l’AFP : « Je refuse clairement toute idée de débat contradictoire sur la Shoah, dont la réalité n’est plus à démontrer. » Il ajoute craindre « un réveil de la haine antisémite ».

http://www.humanite.fr/1996-04-30_Articles_-L-abbe-Pierre-persiste-et-s-exclut-de-la-LICRA

Toute sa vie durant, avec son franc-parler qui tranche avec le langage policé des autorités catholiques, l'abbé Pierre mène une croisade pour défendre les plus pauvresanti_bug_fck

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